Actualités

Édito #24 : En 2014, je découvre World of Warcraft

Par AlexLeCoq
8 septembre 2014
Édito #24 : En 2014, je découvre World of Warcraft

Gros joueur depuis mon plus jeune âge, je suis heureux d'être toujours aussi passionné par le jeu vidéo aujourd'hui, et j'aime toujours autant assouvir ma soif insatiable d'univers divers et variés à travers les nombreux types de jeux qui me sont offerts. Mon journal de quêtes est d'ailleurs plutôt bien rempli et je suis passé par le FPS, le jeu de plateforme, de stratégie, de foot (deux PJ du nom de Sullivan et Alfro m'ayant forcé la main), le survival horror et j'en passe... Tous ces types de jeux prenant place dans les univers les plus éparses que ce soit de la science-fiction, de la fantasy, du fantastique, du contemporain où même des mondes dans lesquels les hérissons sont bleus et filent à la vitesse de la lumière. 

De nombreuses heures de jeux passées à apprendre tout en me divertissant m'ont donc permis d'atteindre un level dont je suis fier mais il me manque encore quelques points d'expérience à grappiller pour atteindre le niveau max notamment avec la compétence MMORPG. Lorsque j'étais encore un jeune aventurier, n'ayant pas vraiment le stuff adéquat, je ne me suis jamais laissé aller à ce mob particulier et peut-être effrayant. Ma première tentative ne remonte d'ailleurs qu'à quelques années puisque je n'avais évidemment pas pu résister à l'expérience de Star Wars: The Old Republic. Mais j'ai rapidement lâché l'affaire puisque mon erreur a été d'appréhender le jeu d'une manière véritablement solo. Le mois d'août ne nous a pas fait de cadeau et la découverte de la vidéo d'introduction de Warlords of Draenor m'a donné un coup de pied aux fesses pour prendre mon barda et me lancer véritablement dans mon premier MMORPG, World of Warcraft. Avec le film de Legendary qui s'annonce grandiose, j'ai aussi décidé de prendre de l'avance sur le planning pour l'apprécier pleinement lors de sa sortie prévue pour un lointain mars 2016.

Après quelques tests pour choisir ma race, ma classe et ma faction avec soin, me voilà donc lancé dans un jeu qui offre une première impression en demi teinte. Après une vidéo d'intro' incroyable (celle de Mists of Pandaria), je me retrouve dans un univers qui a vieilli graphiquement. Lancé il y a bientôt 10 ans, le MMORPG de Blizzard accuse clairement le coup dans le détail mais ses errances graphiques sont très vite pardonnées par le gigantisme de ses contrées, qu'il faut parcourir à pied les 20 premiers niveaux. Mais les choses devraient bientôt changer puisque le titre va avoir le droit à un ravalement de façade plus que bienvenu en fin d'année avec l'arrivée de sa prochaine extension, Warlords of Draenor.

Ma petite épée de guerrier en main, je découvre rapidement beaucoup plus qu'un jeu où il suffit d'aligner les mobs pour gagner en level et devenir le meilleur dresseur plus fort du monde, l'objectif final de tous nos cher(e)s compatriotes d'Azeroth. Pour ne pas perpétuer mon échec sur SW: TOR, je décide donc de jouer le jeu et d'interagir avec les autres personnages qui impressionnent par leur armure le pied posé à Orgrimmar (oui, je suis Hordeux, une vieille habitude des joueurs de WoW à la rédac'). Et rapidement, c'est la richesse de cette même communauté qui m'a frappé car le MMORPG permet à chaque joueur de consommer son abonnement comme il le désire. Il y a ceux qui chercheront à devenir les plus forts en enchaînant les quêtes à la vitesse de la lumière, ceux qui lisent toutes les quêtes et qui aiment explorer le monde (un peu comme moi) pour monter en niveaux très lentement mais aussi les collectionneurs à la recherche des loots les plus rares, ceux qui ne vivent que pour le PvP (joueur contre joueur) et les plus rares qui s'adonnent même au role play, devenant l'incarnation même de leur avatar pixelisé. Et à cela, il faut ajouter les joueurs qui préfèrent jouer en solitaire, les joueurs en guilde, les joueurs un peu casual et ceux qui ont décidé d'embêter tout le monde (mes préférés) en profitant de leur level 90 pour tout casser dans les zones bas level et faire peur aux nouveaux venus. Un poil rageant mais très marrant ! Si le nombre de ses abonnés baisse de jour en jour (6,8 millions en août dernier), World of Warcraft représente tout de même 500 millions de personnages crées (un peu moins de dix fois la population française), ce qui fait beaucoup de têtes.



Mais le MMORPG offre une immersion à toute épreuve grâce à un background d'une richesse qui donne clairement le tournis. Dark fantasy dans l'âme, la série de Blizzard n'hésite pas à partir loin pour forger son univers (peut-être un peu trop) en mettant en scène la guerre sempiternelle entre l'Alliance et la Horde qui cachent des origines complexes sur chaque race du jeu prenant place sur différentes planètes, différents plans astral et même différentes timelines. Évidemment, se pencher sur la question d'un univers aussi vaste demande de l'investissement et tout connaisseur de l'Histoire dont les plus grands représentants sont Arthas Menelith ou encore Grommash Hurlenfer a tout de suite des allures de Gardien du temple.

Il faut dire que les premiers pas, seul dans un tel univers, pourraient faire abandonner plus d'un joueur puisqu'en plus de sa trame scénaristique imbuvable d'entrée de jeu, il faut aussi appréhender la tétra-tonne de subtilité dans son gameplay mais aussi un vocabulaire totalement inédit pour les noobs du genre dont je fais partie. La première fois qu'un Troll se ramène lors d'un donjon pour te dire que "tu DPS comme une guiche", ça fait tout drôle.



Malgré une dose de jeu à un rythme assez sporadique, je comprends aujourd'hui pourquoi l'univers de Warcraft et Blizzard en général déchaînent autant les passions. Tout comme notre cher Manu qui a découvert Dragon Ball, c'est un tout nouveau pan d'une culture qui vient de m'ouvrir ses portes. Avec son univers complexe, le géant du jeu vidéo a décidé d'aller dans le sens totalement opposé à une mouvance actuelle dans l'industrie avec son MMORPG en proposant aux persévérants de se donner du mal à apprendre les rouages de son monde pour finalement être récompensé en l'arpentant fièrement. Mais Blizzard réussit à toucher le cœur des jeunes joueurs avec des jeux comme Hearthstone ou bientôt Heroes of the Storm qui savent parler au grand public tout en ayant une profondeur qui sera parler aux joueurs avides de défi. Une démarche similaire à Marvel Studios qui a révolutionné le cinéma de super-héros en contentant le grand public aussi bien que la majorité des fans de comic-books. Et c'est cette même diversité qui fait aujourd'hui la force de Blizzard, qui a encore un nombre incroyable de cartes à tirer de son chapeau.

Et ne l'oubliez pas, la Horde vaincra !

• À découvrir : le portrait de Chris Metzen