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Le bilan en demi-teinte des littératures de l'imaginaire en 2014

Par Alfro
20 janvier 2015
Le bilan en demi-teinte des littératures de l'imaginaire en 2014

Chaque année, Livres Hebdo fait un bilan des ventes de la littérature par genre, abordant notamment ceux qui nous intéressent, la science-fiction et la fantasy. Pour le dire clairement, l'année 2014 n'aura pas été des plus favorables aux littératures de l'imaginaire.

Si la production n'a pas beaucoup bougé par rapport à 2013, avec seulement 3,9% de romans et nouvelles de l'imaginaire qui ont été publiés en moins, on note un net recul de leurs ventes puisque les livres de SF et fantasy ont enregistré une perte de 16,6% d'argent rapporté, qui accompagne une baisse de 14,1% d'exemplaires vendus (dont 67% sont des livres de poche).

La répartition se fait encore en faveur de la fantasy qui grâce à des œuvres comme Le Trône de Fer tire encore son épingle du jeu (dix de ses livres sont dans le Top 50 des meilleures ventes de la littérature de l'imaginaire). Ainsi, 46% de ces livres sont de la fantasy, 31% de la science fiction et 23% du fantastique.

Notons que du côté des éditeurs, c'est le groupe Madrigall (qui regroupe Gallimard et Flammarion) qui est en tête avec 30,3% de parts de marché. Juste derrière, c'est Bragelonne qui se place avec 21,8% tandis que Livre de Poche est à 11,1% et Pocket à 8,3%. Au rayon des indépendants, c'est L'Atalante qui arrive premier (Nantes RPZ) avec 3,1% de parts de marché tandis que Mnémos est à 0,8%.

Pour conclure, dans le Top 50 des meilleurs ventes de littérature de l'imaginaire, seuls 17 auteurs sont nommés (déjà George R.R. Martin est présent dix fois), dont plusieurs auteurs classiques tels que Ray Bradbury, Alain Damasio ou Aldous Huxley qui arrive encore quatrième avec Le Meilleur des Mondes qui se place quatrième (parce qu'il n'a jamais été autant d'actualité ?).

Le secteur n'est donc pas en crise, relativement au marché de la littérature qui est de toute façon en net recul, mais il est loin d'être au beau fixe. Surtout, la bulle culturelle semble aussi présente ici avec un nombre d'auteurs qui s'engorge au profit de quelques noms connus. Après, les éditeurs ne tirent pas la sonnette d'alarme et continuent d'innover dans leurs différentes collections.

Source (via Haroun Al Rachid)