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Dossier Premium : Les slasher movies

Par Alfro
13 avril 2015
Dossier Premium : Les slasher movies

Alors que la série télé Scream, produite par Wes Craven lui-même, va bientôt débarquer sur les ondes de MTV, elle remettra sous les projecteurs un genre cinématographique qui a un peu perdu de sa superbe ces dernières années alors qu'il était le film d'horreur alpha au tournant du millénaire. Retour sur un cinéma souvent critiqué mais qui a pourtant réuni un grand nombre de spectateurs avides de petites frayeurs entre amis.

Dossier Premium : Les slasher movies
1 - Les origines du slasher
2 - Le slasher, un nouveau genre
3 - Le slasher, la seconde genèse
1. | Les origines du slasher

Si un film pouvait être désigné comme le proto-slasher par excellence, c'est bien Psychose ! Ce film d'Alfred Hitchcock sorti en 1960 présente un gérant de motel à la personnalité trouble qui assassine les jeunes femmes qui ont le malheur de prendre une chambre dans son établissement. La scène culte où Norman Bates apparait derrière un rideau de douche, couteau à la main, pour assassiner froidement sa victime va faire des émules et surtout marquer l'imaginaire d'un très grand nombre de cinéastes.

 

La même année, sort en Grande-Bretagne Le Voyeur. Ce film de Michael Powell joue avec les même thèmes puisque l'on suit un photographe solitaire qui prend un plaisir extrême à prendre des clichés de jeunes femmes sur le point de mourir. Malsain et effrayant, il partage avec Psychose ce personnage de serial-killer qui semble bien sous tous rapports mais qui cache un désaxage mental qui le pousse à assassiner, de préférence à l'arme blanche, ses victimes.

 

Si ces films ont mis en place les premières pierres sur lesquelles se fondera le genre du slasher, c'est bien le Giallo (cinéma d'horreur italien) avec des réalisateurs comme Dario Argento et Mario Bava ainsi que Black Christmas qui en définiront les caractéristiques. Ce dernier film, réalisé en 1974 par Bob Clark, pose les bases du slasher en réunissant en grand nombre des éléments qui servent à définir cette catégorie du film d'horreur.

On y suit ainsi un groupe de jeunes filles qui sont réunies dans un pensionnat durant les vacances de Noël, préfigurant tous ces groupes d'adolescents qui seront les cibles de tueurs patentés. Elles vont toutes disparaitre les unes après les autres, faisant monter petit à petit une angoisse presque palpable. Surtout, on va découvrir dans ce film ce qui permet au premier coup d'œil de savoir si c'est un slasher ou non : le boogeyman !

 

Le boogeyman, que l'on traduit par croque-mitaine en français, est ce tueur masqué (dans Black Christmas il n'a pas de masque mais se dissimule toujours dans l'ombre) qui va trucider ses victimes, avec une préférence pour les armes blanches, celles qui découpent proprement et nettement. Souvent, comprendre les motivations du boogeyman, qui peuvent être un traumatisme de l'enfance ou une vengeance à accomplir, permettra de découvrir comment le vaincre. Un autre aspect récurrent du slasher apparaît ici : même s'il se débarrasse en apparence du tueur, le héros, qui est d'ailleurs souvent une héroïne, n'a pas réellement réussi à le vaincre.

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