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Édito #57 : que retenir des annonces Star Wars de la D23 ?

Par Republ33k
17 août 2015
Édito #57 : que retenir des annonces Star Wars de la D23 ?

Quand on est fan de Star Wars, être bloqué dans un TGV alors que la D23 Expo de Disney est plus bavarde que jamais est particulièrement pénible. Heureusement, la rentrée et a fortiori les lundis n'ont pas que des mauvais côtés, et je peux aujourd'hui revenir avec vous sur les nombreuses annonces labellisées Star Wars tombées lors de ce tumultueux week-end. En route pour une galaxie plus si lointaine, à en croire l'attention médiatique qu'elle attire.

Star Wars se tape l'affiche

S'il y a quelques mois de cela, j'étais impressionné par la communication déployée par Disney pour The Force Awakens, ces derniers jours ont fait office de petite douche de Bacta bien froide. Et surtout parce que Lucasfilm a eu tôt fait d'annoncer qu'aucune nouvelle image ou bande-annonce ne seraient diffusées sur place. Hélas, c'était sans compter un poster exclusif dans l'antinomie la plus totale avec les trailers précédents, et pire, les déclarations toutes récentes d'un certain J.J Abrams, qui n'a pas voulu dévoiler le nom des personnages principaux, Rey (Daisy Ridley) et Finn (John Boyega), là où l'affiche nous donne un indice aussi gros qu'un Bantha bien en chair. Une faute de goût à 4 milliards de dollars (montant déboursé par Disney pour le rachat de Lucasfilm, rappelons-le) qui couronne un poster de Drew Struzan d'ailleurs guère inspiré. De là à craindre la prochaine et sans doute dernière bande-annonce de The Force Awakens, promise par Abrams lors de la dernière San Diego Comic Con, il n'y a qu'un pas. 

Des dinosaures aux Dragons Krayt 

Autre annonce pas tellement rassurante, la venue de Colin Trevorrow derrière la caméra de Star Wars : Episode IX. Une promotion surprenante à plus d'un titre, notamment parce que la rumeur qui le voyait déjà derrière la caméra de ce neuvième épisode émanait des habituels scoopers : Latino Review, Heroic Hollywood et consorts. Mais c'est désormais officiel, le réalisateur de l'indie Safety Not Guaranteed et du mega-blockbuster Jurassic World (qui devrait terminer sa vie au box-office vers le second milliard de dollars) dirigera le chapitre final de la nouvelle trilogie Star Wars. Comme ses deux prédécesseurs, Abrams et Rian Johnson (Looper, Breaking Bad) le réalisateur dispose d'un C.V d'auteur/réalisateur qui devrait l'impliquer sur les deux plans de cette gigantesque production. Seulement, à mon sens, le réalisateur a prouvé bien peu de choses, en comparaison de ses aînés, pour mériter ce titre - c'est encore mon avis, mais Jurassic World a réussi à rendre Chris Pratt fade, à trahir le message du film original de Spielberg et ne proposait guère d'inventivité.  On se consolera en invoquant l'équipe créative et le casting, qui resteront les mêmes, d'après J.J Abrams lui-même.

Il était une fois, une Star Wars Story

Rebaptisée "A Star Wars Story" (elle s'appelait "Anthology" il y a quelques temps encore) la gamme de spin-off Star Wars s'est montré pour la première fois dans une image issue de Rogue One, le film de Gareth Edwards (Godzilla). Un cliché qui nous confirme l'aspect commando et/ou western du métrage, qui a, comme on s'en doutait, délaissé les combats spatiaux pour une bataille terrestre des familles. Le groupe n'en est pas moins badass, Felicity Jones et sa dégaine à la Han Solo en tête. On notera également l'arrivée de Mads 'Hannibal' Mikkelsen et surtout de Donnie Yen et Jiang Wen, qui serviront trois grandes causes dans la stratégie de Lucasfilm. La diversité chère à J.J Abrams et Kathleen Kennedy, un pied dans le gigantesque marché asiatique, et un prolongement de l'approche martiale de l'univers Star Wars, amorcée par The Force Awakens, notamment à travers l'arme de Kylo Ren, et peut-être celles de ses futurs confrères. En somme Rogue One essuiera plus d'un plâtre pour le studio, qui se prépare à nous livrer pas moins de cinq films Star Wars en quatre ans.

Un fait que nous avions tous dans un coin de notre tête mais qui prend une tournure bien réelle quand on jette un œil aux plannings de Disney. Et encore, les déboires de Josh Trank et de son supposé spin-off sur Boba Fett nous ont sauvé d'un film, puisqu'aux dernières nouvelles, ce spin-off ne sortira pas avant 2020. Mais dites vous toute de même que nous aurons, d'ici là, vu autant de Star Wars en cinq ans que lors des 38 années précédentes. Un quantité qu'il faudra nuancer par la qualité : on espère que Lucasfilm est à l'affut, et prend des notes en matière de production comme de promotion. Car si la D23 nous a appris une chose, c'est bien qu'il faille rester vigilant : après tout, on ne confie pas son univers de fiction préféré à n'importe qui.