Bouh ! Un monstre terrifiant menace l’humanité. Qui a dit qu’horreur et science-fiction étaient incompatibles ? Avec des aspects plus repoussants les uns que les autres, les extraterrestres font peur.

Le Voyage dans la Lune

Dès 1902 (oui oui, vous avez bien lu), le premier film de science-fiction de l’Histoire de l’humanité est signé Georges Méliès. Ce court-métrage d’un quart d’heure met en scène les (més)aventures de six savants qui embarquent pour la Lune, bien avant Neil Armstrong. Et les extraterrestres sont déjà là ! Les Sélénites, habitants de la Lune, capturent les astronomes et les présentent à leur roi. Mais le savant Barbenfouillis finira par avoir raison de ces redoutables adversaires.

Eh oui, déjà en 1902, l’extraterrestre n’est qu’un opposant qui permet au protagoniste de prouver sa valeur, de sortir vainqueur et, de retour sur Terre, d’être reconnu par ses pairs pour sa bravoure héroïque. L’extraterrestre, c’est l’étranger à abattre qu’on n’a pas le temps de comprendre (surtout pas en 14 minutes, franchement).

Alien

Comment ne pas citer le classique Alien, le huitième passager d’un vaisseau futuriste fraîchement atterri sur une nouvelle planète ? Cette créature noire et baveuse décime autant d’humains qu’elle le peut pour perpétuer son espèce. Pour le moins effrayante, elle est réapparue dans de nombreuses suites au film original (Ridley Scott, 1979), semant toujours la mort sur son passage.

Là aussi, l’extraterrestre se dresse sur le chemin des hommes, et il n’en restera qu’un, ou plutôt une, notre héroïne le lieutenant Ellen Ripley (Sigourney Weaver) (si c’est un spoil pour vous, désolée, vous avez 40 ans de retard) + son chat, parce que c’est mignon, les chats. Ce qui ne l’empêchera pas d’affronter à nouveau l’Alien tout au long de la saga, parce qu’elle, pour le coup, n’a pas l’air d’apprendre de ses erreurs…

Si vous êtes fan d’Alien ou simplement curieux, on vous conseille de jeter un œil par ici.

After Earth

Plus récentes, d’autres œuvres utilisent ces envahisseurs sanguinaires pour jouer sur les sens de leurs personnages. Dans After Earth, les extraterrestres sourds et aveugles ressentent la peur de leurs proies (les humains, miam !), et la seule façon de leur échapper est donc de vaincre cette peur.

Dans ce film de M. Night Shyamalan sorti en 2013, le général Raige (Will Smith) et son fils Kitai (Jaden Smith) se crashent sur la Terre inhabitée depuis 1000 ans en compagnie de l’extraterrestre qu’ils transportaient dans leur vaisseau. Le père, blessé, enseigne alors à son fils tout ce qu’il sait pour vaincre cette menace. Dans un scénario qui ne sort pas des sentiers battus, l’extraterrestre bien laid et bien méchant sert de levier à la fois au parcours initiatique du jeune héros censé l’affronter et à l’évolution de la relation père-fils.

Sans un bruit

Sans un bruit, ou en VO, A Quiet Place (John Krasinski, 2018), les créatures qui ont envahi la Terre ont l’ouïe très sensible et se repèrent grâce aux sons que nous produisons. De quoi frissonner au moindre craquement ! Dans ce contexte post-apocalyptique, le monde s’est reconstruit dans le silence.

Deux parents (joués par Krasinski et Emily Blunt) élèvent leurs enfants comme ils le peuvent dans le Midwest, en communiquant en langue des signes. Leur fille Regan, atteinte de surdité congénitale, est la jeune héroïne de ce film. C’est elle qui trouvera le point faible des extraterrestres, ces monstrueuses créatures à combattre en famille pour montrer les muscles des Américains dans un divertissement horrifique tout à fait regardable.

Un second film est sorti en 2020, et un préquel réalisé par Michael Sarnoski A Quiet Place: Day One est prévu pour une sortie en salles le 6 mars 2024 en France. A Quiet Place est bien partie pour devenir une nouvelle franchise du cinéma de science-fiction hollywoodien !

Bird Box

Vous croyiez avoir lu les pires descriptions d’extraterrestres ? Eh bien, détrompez-vous ! Dans Bird Box, film de Susanne Bier sorti en 2018 adapté du roman éponyme de Josh Malerman, les extraterrestres sont invisibles. Si par malheur votre regard les croise, vous aurez d’étranges visions et sombrerez dans la folie. Ils n’auront même pas à vous tuer, car vous vous en chargerez vous-mêmes. La seule façon de survivre, c’est d’avancer à l’aveuglette…

Le récit alterne entre le présent, où Malorie (Sandra Bullock) tente de rejoindre un camp de survivants avec deux enfants auxquels elle n’a même pas donné de nom (cette fois-ci, pour les valeurs familiales, on repassera), et le passé, où elle assiste malgré elle aux prémices de l’apocalypse. À nouveau, l’extraterrestre symbolise l’épreuve à franchir pour que l’humanité évolue (en meilleur ou en pire, à vous de voir), et pour que Malorie accepte, enfin, le rôle de mère guerrière qui lui incombe.

Pour résumer, les extraterrestres, côté épouvante, ça marche ! Qu’il soit l’envahisseur ou l’envahi, l’Alien n’a pas fini de faire parler de lui et de nourrir l’imagination des réalisateurs, pour le pire… mais aussi, parfois, pour le meilleur. Car heureusement, le rôle de l’extraterrestre ne s’arrête pas toujours à la créature répugnante mangeuse d’hommes. Rendez-vous dans la deuxième partie pour le découvrir sous un jour un peu plus sympathique !

Pour rester un peu plus longtemps parmi les extraterrestres :

Une actu Marvel !

Une critique de jeu vidéo !